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Jour 7 - Vendredi 22 juillet 2011 - Prise en charge du camping-car et route vers l'Abitibi 
Bouclage des valises et direction Laval avec notre Dodge de location pour prendre en charge notre camping car (ou "Véhicule Récréatif", ou "Winebago", comme ils disent ici).

L'engin n'est pas prêt quand on arrive à 10h30, nous devons patienter. Eric part rendre la voiture de loc à l'aéroport avec Antoine et revient en taxi. Après avoir vu une petite vidéo mode d'emploi,  signé le contrat, fait le tour du véhiule avec le loueur et chargé les bagages, c'est enfin parti ! Il est près de 13h30. La prise en main n'est pas facile, Eric préfère rouler un peu avant de s'arrêter faire les courses. Nous grignotons des restes en roulant.

Très vite sur la rouge du Nord, les paysages changent, sont vite montagneux, et déjà on a une impression de grands espaces.

Nous traversons les Laurentides. Nous arrivons à Mont-Laurier où nous faisons le plein et les courses. Il nous faut deux chariots !

Nous entrons dans le parc de la Veyrendrie, réserve faunique. Les lacs se succèdent, la forêt boréale s'étend à perte de vue. Nous n'en revenons pas de cette impression d'espace ! C'est idiot, mais même le ciel nous semble plus grand !!!
Nous avions réservé, sur les bons conseils de Stéphanie, une place de camping juste avant la sortie du parc par internet (le site de la SEPAC est d'ailleurs super bien fait) et devons passer nous enregistrer à la maison de la Sepac du Domaine.Nous poursuivons notre route à travers le parc et bifurquons en direction du camping Granet. 16 km de piste gravillonnée ! On en a plein les oreilles et les fesses, tellement ça secoue !
Belle récompense quand nous arrivons au camping. Tout petit, mais emplacements grands et espacés, et de plus à moitié vide ! Nous arrivons pour le coucher du soleil sur le lac, c'est magnifique !

Par contre, le temps que nous préparions la table et le repas, les maringoins attaquent ! Repli stratégique dans notre "roulotte" où je teste  la lampe Berger achetée avant de partir. Les bêtes tombent une à une, ça semble efficace. Un peu long d'installer tous les lits pour la première fois, nous sommes bien fatigués et nous endormons bien vite !

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Jour 8 - Visite de la cité d'or à Val d'Or et route vers Preissac

Environ une heure de route et nous voilà à Val d'Or. Nous mangeons vite nos sandwichs achetés la veille, puisque notre visite de la mine d'or commence à midi.

Après s'être accoutré en mineur, lampe comprise, nous embarquons dans un véhicule qui nous descend à 91 m sous terre. La visite est intéressante et très vivante, grace à notre guide Naomie. La visite dure plus de trois heures, mais on ne s'ennuie pas.

Encore une petite heure de route avant d'arriver chez le papa de Stéphanie, à Preissac, au bord du lac du même nom. Pierre nous accueille très chaleureusement. L'endroit est magnifique. Le terrain descend jusqu'au lac.
Nous avons droit à une leçon de découpe des filets de brochet. Le sujet de la leçon est un brochet pêché par Philippe juste avant qu'on arrive. Pas certain que nous soyons capables de recommencer tous seuls !

Deuxième leçon de chose, les conifères du coin : de gauche à droite, deux espèces de pin, puis l'épinette, puis le sapin.

Pendant que nous préparons le repas, Stéphanie amène les enfants cueillir des bleuets. Elle n'oublie pas sa cloche à ours, un gros grelot qui éloigne les ours. Bonne cueillette !
Ce soir, dîner gastronomique à base de produits de la région : fondue au bouillon avec de la viande d'ours et d'orignal (première fois que nous mangeons de telles viandes, première fois qui sera parmi les nombreuses "premières fois" de ce voyage !), une petite fricassée de champignons à la crème, avec chanterelles et bolets juste cueillis ! Délicieux !
Après le dîner, un bon petit feu avec dégustation de chamalows piqués au bout d'une petit branche et passés à la flamme. Caramélisé et croustillant à l'extérieur, moelleux à l'intérieur ...
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Jour 9 - Baignade et pêche sur le lac Preissac

C'est la première fois que nous arrivons à dormir un peu plus tard le matin. Il faut croire que l'air de l'Abitibi nous fait du bien. En tout cas il fait moins chaud ! 

Pierre nous prépare un (petit) déjeuner québécois de rêve : pain doré (sorte de pain perdu), fromage, cretons (sortes de rillettes), toasts, fruits frais variés et bleuts cueillis la veille, lard frit au sirop d'érable et bien sûr, sirop d'érable. Un régal !

Nous nous préparons tous pour la pêche. Eric part avec Pierre et Guillaume en bateau à moteur, les autres pêchent près sur le ponton ou sur les rochers. Il y a aussi un pédalo. Le poisson se fait prier, mais c'est bien agréable.
Il fait tellement beau et chaud que nous nous baignons. L'eau est très bonne, et on a pied assez loin. Encore un bon moment, mais gare aux coups de soleil !
Enfin en fin de journée, Philippe et Stéphanie ramènent un brochet, puis Antoine, à partir du pédalo, en pêche d'abord un petit, puis un de bonne taille. Encore une première fois ....

Le soir, repas brochet. Pierre découpe les filets et les cuisine aux épices de Montréal. Délicieux, avec de petits légumes cuits en papillotte au barbecue. Délicieux ! Il nous apprend aussi à le manger en évitant au maximum les arêtes.  C'est vraiment toute une science ...

La soirée se termine à nous autour du feu, en admirant les étoiles.

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Jour 10 - Cueillette, jeu et pêche

Petit dej plus classique ce matin. Pierre doit travailler. Nous partons nous premener alentours et ramassons plusieurs boîtes de framboises et quelques chanterelles. Partis avec le K-way par peur de la pluie, nous crevons de chaud dès que le soleil apparaît. Celui-ci semble beaucoup plus "violent" que chez nous, comme en témoignent les petits coups de soleil pris la veille, malgré la crème solaire.
Il pleut en début d'après-midi, puis le temps se lève. Moments calmes, jeux de société, pêche. Pendant que nous préparons le repas du soir, Stéphanie emmène Eric et Coline pêcher avec le bateau. Nous nous inquiétons presque alors qu'ils reviennent finalement, bredouille, mais ayant frôlé la prise : ça a mordu pour Eric comme pour Coline, mais dans les deux cas le fil a cassé. Il va falloir remettre ça au point.. Après un bon plat de spaghettis bolognaises réhaussées des chanterelles du matin, nous nous sommes régalés des framboises du matin à la crème fouettée.
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Jour 11 - Départ vers Senneterre

Après un bon petit dej québécois version "saucisses à déjeuner", oeufs retournés, nous nous préparons à repartir. Nous quittons Philippe et Stéphanie pour 3 semaines seulement puisque nous comptons les revoir à notre retour à Montréal juste avant notre départ du Canada ; nous quittons Pierre en espérant le revoir en France ... Merci encore à eux trois pour ces trois jours si agréables et plein de découvertes.
Nous roulons vers Senneterre où nous devons arriver avant 17h pour prendre possession de notre voiture de location (un dodge mais vieille version - 230 000 km - toujours moins que notre bon Sharan ...) pour aller le lendemain au lac Doussin. La voie d'accès est une piste en gravier et nous ne voulons pas prendre de risques avec notre monstre de camping-car. Le garage nous permet de dormir sur place. Pas très romantique, mais pratique, pas la peine de chercher un emplacement. Senneterre est un gros bourg construit un peu à la va-vite semble-t-il. Nous faisons quelques courses, dont le plus urgent : un paillasson pour l'entrée du caming-car !
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Jour 12 - Lac Doussin

Nous laissons notre camping-car sur le parking du garage qui nous a loué la voiture, et prenons la route qui mène au lac Doussin. Très vite à la sortie de la ville, la route est en "gravelle". Assez large au début, d'autant qu'il y a de nombreux gros camions d'exploitation forestière, puis plus étroite. On aurait pu passer avec le camping-car, mais c'était trop de risques en cas de creuvaison : pas de réseau de mobile, et il y a quand même 67km à faire.
Eric est ému losqu'il découvre "son" lac. C'est un très beau lac, tout en longueur, avec de petites îles. C'est sauvage. Les berges ne sont accessibles qu'à quelques endroits qui servent de mise à l'eau de bateaux. Nous pêchons (rien), nous pique-niquons, nous nous baignons, cueillons des bleuets. La journée est magnifique.

C'est très isolé, mais des gens arrivent avec un pic-up, une remorque avec un quad auquel ils atèlent également une remorque. Ils expliquent qu'ils ont un chalet un peu plus loin dans la forêt, mais qu'on ne peut y aller en voiture ! Il y a vraiment des forcenés de la nature, au Québec ! 

Nous partons vers 15h car nous devons rendre la voiture à 17h. Nous avons mis 1h15 pour venir. Nous pourrons aussi faire quelques courses.

La voiture rendue, nous prenons la route de Lebe-sur-Quévillon avec l'idée d'avancer juste un peu et de trouver un endroit pour dormir. Nous prenons un chemin de traverse qui, comme souvent, mène ou longe un lac. Il y a des habitations. Un pic-up s'arrête pour nous demander si nous cherchons quelqu'un, puis finalement pour nous proposer de nous installer devant leur chalet ! Il s'agit de deux personnes âgées, Odette et Robert, adorables et drôles. Nous leur offrons l'apéritif sur leur table de jardin. 

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Jour 13 - Vers Chibougamau

Nous quittons nos hôtes en fin de matinée, nous avons environ 3 heures de route avant d'arriver à Chibougamau. Cette petite ville (8000 hab) a un côté mythique car c’est la ville la plus au Nord du Québec. Elle est aussi très isolée (3 h de route de Lebel/Quévillon, petite ville coquette que nous traversons et 2 h du lac Saint-Jean) Et entre deux, rien, ou presque ! Une route bien droite à perte de vue, parfois un peu vallonnée.
Juste avant d’arriver à Chibougamau, nous bifurquons dans un chemin de gravier pour trouver un endroit tranquille pour dormir. Le chemin se resserre, je dois parfois aller écarter les branches qui frottent le camping car… Nous arrivons à un embranchement mais ça ne correspond plus avec le GPS. Nous apercevons quelqu’un qui fait du feu un peu plus loin. Peut- être un indien ? Non, c’est Georges qui campe là tout seul et qui pêche sur le Lac aux Dorés. Il nous dit qu’on peut rester là, où on ne gêne pas le passage. Nous l’invitons à venir boire l’apéro (on a encore du Pastis acheté à l’aéroport…) et lui nous propose de « venir au feu » après souper.
C’est ce que nous faisons, et c’est bien agréable. Il nous propose même bières, guimauves, saucisses et pain à griller. Décidément, rien à dire sur l’hospitalité québécoise ! Un peu plus tard Jimmy, le cousin de Georges vient nous rejoindre. Nous échangeons sur nos pays respectifs, apprenons plein de choses et blaguons. Finalement jusque là, le fait d’être en camping-car ne nous empêche pas d’aller à la rencontre des gens, c’est super ! 
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Jour 14 - Autour de Chibougamau

Nous disons au revoir à Georges et partons vers le Nord. Nous croisons sur le bord de la route notre premier porc-épic sauvage qui file vite lorsqu'on sort avec l'appareil photo. 

Nous traversons Chibougamau et poursuivons jusqu'à l'entrée de la réserve faunique des lacs Albanel,  Mistassini et  Waconichi. C'est là aussi que la route croise le 50ème parallèle !

 

.Nous retournons vers Chibougamau. La ville fait un peu far west moderne, mais semble assez animée. Il faut dire que loins de toute autre ville, les habitants doivent tout trouver sur place ! Nous y faisons d'ailleurs nos courses.
Comme Jimmy (le cousin de Georges) nous l'a proposé, nous passons chez lui afin de bénéficier du Wifi. Lui et sa "blonde" Marie-Andrée habitent une jolie maison au bord du lac aux Dorés, le jardin plongeant dans celui-ci. Le site fait rêver. Nous partageons un café en comparant nos systèmes éducatifs !.... (Marie-Andrée est prof d'histoire) pendant que je me dépatouille pour mettre à jour le site internet.
Nous partons ensuite pour la réserve Ouje-Bougoumou. Ce village indien (Cri) a été constuit dans les années 90, après maints déplacements de la communauté à causes de prospections minières. Cela nous semble assez réussi du point de vu architechtural ; en tout cas nous trouvons les bâtiments plutôts beaux. Par contre, c'est très peu animé, impossible de trouver un accueil touristique et équivalent. Il y a bien un bureau mais il ferme plus tôt le vendredi ... Dommage ... Nous repartons pour le petit camping de Chibougamau où nous passons la nuit.
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