Après avoir rangé le linge lavé, avoir profité de bonnes douches lon-on-ongues, et avoir fait un brin de ménage dans le camping-car, nous décollons enfin, direction le lac Saint-Jean, plus précisément Saint Félicien.

Nous poursuivons notre chemin et nous garons là où un belvédère est annoncé. Là, il y a quelques mètres à faire sur un sentier, et nous sommes saisis par la vue : les Chutes-à-l’ours. C’est magnifique : imaginez un joli torrent de montagne, et faites un zoom. Voilà, c’est grandiose, particulièrement avec le soleil du soir.

Nous poursuivons ensuite notre route et nous garons sur le grand parking herbeux du zoo sauvage de Saint-Félicien (j’avais réservé au camping, mais il semble qu’il y ait eu un problème – c’est pas grave, étant au camping la veille, on a tout ce qu’il faut).

Le thème du zoo est la « Boréalie », c'est-à-dire le « chapeau » qui coiffe le Nord du globe terrestre. Il présente les espèces d’animaux que l’on y trouve bien sûr sur le continent nord-américain, mais aussi au nord du Japon et en Mongolie. 

Nous commençons notre visite du zoo par la partie « le sentiers de la nature » qui se parcourt en petit train grillagé, les animaux étant en semi-liberté. La conductrice ralentit quand nécessaire et donne des explications sur ce que l’on voit. Cela nous permet de voir ours, cerf de virginie, orignaux, mais aussi bisons, bœufs musqués, marmottes, chiens de prairie et plusieurs espèces de canards.

Nous visitons ensuite la zone arctique avec une belle femelle ours blanc qui élève les deux oursons, qu’elle a eus en captivité. Bravo ! 

Nous voyons également les macaques du Japon, les chameaux, chevaux sauvages et yacks de Mongolie, et la zone de montagne.

Finalement nous avons abandonné l’idée d’aller visiter le musée amérindien pour filer directement au village abandonné de Val Jalbert. C’est un village industriel construit de toute pièce autour d’une pulperie (fabrication de pâte à papier mécanique, par opposition à chimique). La pulperie a été crée en 1901 sur ce site exceptionnel des chutes Ouiatchouane qui font plus de 70m (20m de plus que celles du Niagara disent les prospectus …). Après un tour de village commenté en trolley-bus, nous visitons cette pulperie qui montre bien comment puissance de la nature, ingéniosité humaine et force du travail  permettent de grandes choses. Mais pas assez pour faire face à la concurrence de la pâte à papier chimique qui a contraint l’usine à fermer en 1927. 

 
En tout cas, le site est très bien aménagé, avec de jolis sentiers de bois et divers belvédères qui permettent de profiter des beautés du site, de la chute qui surplombe encore celles de la pulperie ou encore du joli canyon. Une journée bien sympathique malgré une grosse pluie en début d’après-midi qui nous a fait retourner au camping-car chercher pull est K-way… On décidément du mal à se mettre dans la tête que le temps change très vite !

Mauvaise surprise au réveil, nous avons une fuite d'eau dans la capucine, les draps des filles sont mouillés. C'est vrai que le camping car que nous avons n'est plus de première jeunesse pour une location (5 ans), mais nôus aurions pensé qu'il était étanche ! Nous contactons donc le loueur de Montréal qui nous dit de contacter le numéro CuiseAmerica. Mon interlocuteur ne parle qu'anglais, heureusement il est compréhensif et ARTICULE (pour un Américain). Il nous rappelle pour nous donner l'adresse d'un vendeur/réparateur de "roulottes" qui peut nous prendre dans l'après-midi à Chicoutimi. Petite sieste et courses en attendant. Le technicien a l'air compétent et nous calfeutre la fuite. Il nous indique que ça avait déjà été (mal) réparé à cet endroit. Pendant ce temps nous visitons les "roulottes" en exposition, de la plus petite (comme chez nous) aux plus gigantesques et délirantes ! Une autre forme de tourisme !

Malgré notre nuit un peu agitée, nous avons décidé de ne pas trainer ce matin et d’aller faire la croisière le long du Fjord du Saguenay (« Fior », comme ils prononcent …). Après coup de fil de vérification (et oui, le mobile fonctionne ici !), pas de problème de réservation, mais il faut être à La Baie (sur la Baie des Ha ! Ha !) à 9h30 pour un départ à 10h. La croisière est très jolie, de plus en plus en se dirigeant vers le cap Trinité, mais il faut bien dire que c’est un peu long.

Le matin ça va puisque nous faisons une halte à Sainte Rose du Nord, charmant village, où nous mangeons dans un petit restaurant. L’après-midi, nous poursuivons donc la descente de la rivière jusqu’à Notre Dame du saguenay, au Cap Trinité, avant de faire demi-tour. Nous longeons l’autre rive, les commentaires du guide sont intéressants, mais les enfants s’ennuient ferme, Eric s’endort un peu … Nous écrivons quelques cartes postales, c’est déjà ça.

Avant la visite de la nouvelle France, nous assistons à un spectacle équestre (en fait du cirque) intitulé « Cabrioles ». C’était pas mal, mais sans plus, à part un numéro de deux acrobates autour de deux anneaux concentriques, numéro particulièrement impressionnant et esthétique.

La visite est guidée. Nous visitons une maison longue de hurons et apprenons quelques éléments de leur mode de vie. 

Nous sommes ensuite accueillis (car en fait nous venons de débarquer d’un bateau pour venir coloniser la Nouvelle France !) par une sœur plus vraie que nature puis par la cuisinière du Fort dirigé par Champlain. Leurs discours sont amusants, à l’inverse des conditions de vie de l’époque !

C’est ensuite une Amérindienne montagnaise (les Montagnais sont les indiens de la région) qui nous montre les outils qu’ils fabriquent (j’ai bien aimé la brosse à cheveux en poils de porc-épic !).

Lever à 7h ce matin, la navette de la compagnie de croisières vient nous chercher au camping à 8h30 pour un départ à 9h15. Nous avons avons mis un pantalon, des tenis, un T-shirt, un sweat polaire et un blonson polaire. Nous devons enfiler par dessus un sur-pantalon et une veste qui fait à la fois imperméable et gilet de sauvetage. Nous avons choisi une croisière en zodiac, ça se mérite !

Même avec cet acoutrement, il ne fait pas chaud sur le bateau, d'autant que le temps est brumeux. D'autres personnes ont des gants, j'avoue que je n'y avais pas pensé, mais ils ont eu une riche idée. Il ne faut pas oublier que l'eau du Saint Laurent est à 4°C, plus la vitesse du bateau ...

 Nous ne tardons pas à apercevoir nos premières balaines. Notre guide nous explique que ce sont de petits rorquals et qu'ils seront plus actifs dans une heure. Nous poursuivons un peu plus loin et là, émerveillement : deux baleines à bosse, Aramis et Blanche Neige, évoluent côte à côte. Elles prennent leur respiration environ 3 fois (on ne voit alors que leur dos) et elles plongent. On voit alors leur queue. Elles ressurgissent entre 5 et 10 mn plus tard. Une fois, c'est à seulement quelques mètres du bateau qu'elles ont réapparu ! Impressionnant !

Douches et et lavage de cheveux, brin de ménage,  rangement du linge fraichement lavé, mise à jour du site nous pouvons  quitter le camping. (il est 11hbien sonné ...). Nous allons nous garer dans Tadoussac. Jolie petite ville aux couleurs vives, avec sa chapelle historique grand hotel aux toits rouges..

Nous poursuivons  ensuite notre route le long de la côte Nord du Saint Laurent vers Baie-Comeau puis bifurquons vers le Nord, jusqu'au barrage hydroélectrique Manic 2 que nous voulons visiter demain. Nous nous garons sur le parking de l'accueil pour être à pied d'oeuvre pour la visite de 9h30. ll pleut pas mal, espérons que le barrage ne cède pas cette nuit !

Il a plu toute la nuit ... Mais il ne pleut plus et nous sommes d’attaque pour la visite guidée. Pas de  photos autorisées, il faudra me croire sur parole … C’est une jeune étudiante qui est notre guide. Elle nous présente d’abord une projection retraçant l’historique du barrage, les grands principes de son fonctionnement et de sa construction. 

Nous l’avons ensuite suivie, casque sur la tête à l’intérieur du barrage. C’est un des plus grands de son type, c'est-à-dire un barrage poids, à joints évidés. On peut donc  pénétrer à l’intérieur de ces joints. Nous avons poursuivi dans la partie centrale électrique et on a pu pénétrer dans un des huit alternateurs. On pouvait bien voir le stator et tourner le rotor. Assez impressionnant. Visite très instructive (et totalement gratuite).

Nous avons réservé le traversier Baie-Comeau / Matane (Gaspésie) de 20 h. Nous envisageons d'aller visiter un phare au Nord de Godbout, mais ça nous semble vite trop loin et nous stoppons à Godbout. Ce que nous voyons de la côte Nord est assez sauvage. Certains paysages pourraient être bretons ...